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02/04/2015

Le vélo sans couture

Le vélo sans couture, tel a été le thème de la réunion annuelle du Club des villes et territoires cyclables  http://www.villes-cyclables.org/ (auquel Plaine Commune et le département de la Seine-Saint-Denis adhèrent) qui s'est tenue le 31 mars dernier à l'Hôtel de Ville de Paris. Vélo à Saint-Denis a assisté à cette journée d'échange et de débats.  

Le cycliste rêve au jour où ses déplacements en vélo seront fluides, où il ne subira pas les multiples heurts de son trajet et ne buttera plus sur des obstacles infranchissables… Alors, le vélo sera sans couture ! Tel était le sujet débattu lors de cette journée : comment aménager nos villes pour limiter ces coupures urbaines qui compliquent ou rendent dangereux les déplacements à vélo.

Notre territoire – et plus largement la Seine-Saint-Denis – cumule tous les types de coupures urbaines : autoroutes, voies d’eau, faisceaux ferrés, sites industriels…  mais pâtit également de « coupures institutionnelles » (entre les différents niveaux de collectivités et de compétences) qui font également obstacle à la mise en œuvre d’itinéraires cyclables continus et cohérents. C’est sur ce thème que Plaine Commune a choisi d’intervenir au cours de cette journée d’échanges par les voix du délégué communautaire à la voirie et l’éco-mobilité, Dominique Carré et de Georges Oliveira de la direction de la voirie et des déplacements.  

Comme illustration de ces coupures institutionnelles, le canal Saint-Denis. Si la Ville de Paris en est le propriétaire, ses berges relèvent de plusieurs compétences,  celle de Plaine Commune pour les parties aménagées, celle de Paris pour les parties non aménagées et même du gestionnaire du centre commercial Millénaire pour les espaces qui le jouxtent. Si cette situation est réelle (cf. notre récente visite du canal avec l’élu communautaire), il aurait été instructif de faire une comparaison avec le canal de l’Ourcq qui, bien que connaissant une situation institutionnelle identique, a bénéficié d’un aménagement cyclable sur l’ensemble de son parcours en Seine-St-Denis.

Seconde illustration, les routes départementales qui représentent 53 % des itinéraires prévus au SDIC (schéma directeur des itinéraires cyclables), les représentants de Plaine Commune ont expliqué qu’à défaut de pouvoir se mettre d’accord avec le Département pour réaliser des aménagements cyclables, ils devaient décider les élus de prendre la maîtrise d’ouvrage des travaux et signer des conventions de délégation avec les délais administratifs que cela entraine…

Le système de vélos en libre service a été présenté comme relevant d’une coupure institutionnelle au motif que les Velib sont positionnés à 1,5 km de Paris et donc ne concernent que 26 stations sur St Ouen, St Denis et Aubervilliers. Le plus cocasse est que cette situation a été présentée comme « incompréhensible » pour les usagers… sans qu’à aucun moment n’ait été évoqué (et pour cause) le malheureux épisode des Velcom ! Heureuse amnésie institutionnelle…

Pour conclure, Dominique Carré a estimé que la loi NOTRe (nouvelle organisation territoriale de la République) risque de ne pas apporter de solutions à l’enchevêtrement institutionnel actuel. Enfin, il a jugé indispensable de réévaluer le budget de Plaine Commune en faveur du vélo et de le rééquilibrer par rapport à celui consacré à la voiture. Objectif que notre association partage entièrement et sur lequel nous serons toujours aux côtés de ceux qui le défendent.  Le support présenté par Plaine Commune : plaine_commune_31_mars_2015_vélo_sans_couture.pdf

Si vous souhaitez en savoir plus sur la rencontre, un bref compte-rendu :  cr_velo_sans_couture.pdf

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